Comptes rendus

Vous trouverez ici les comptes rendus publiés dans L'Action nationale, les plus récents en premier.

  • David Carpentier. La métropole contre la nation ?

    David Carpentier
    La métropole contre la nation ? La politique montréalaise d’intégration des personnes immigrantes
    Québec, Presses de l’Université du Québec, Collection Politeia, 2022, 232 pages

    En dépit de son sous-titre, le livre de Carpentier n’est pas principalement axé sur l’intégration mesurable des personnes immigrantes nouvellement arrivées. Il aborde surtout la place du discours interculturel dans les politiques du gouvernement du Québec et de l’administration de la Ville de Montréal. C’est une distorsion qui marque tout le livre1.

  • Michael Bergeron. Cocorico

    Mickaël Bergeron
    COCORICO
    Montréal, Les productions Somme toute, 2023, 224 pages

    Cet hiver, un livre tout à fait particulier a fait son entrée dans les librairies. Bien qu’il se présente comme une douce et inclusive réflexion,Cocorico. Les gars, faut qu’on se parle, le troisième livre du chroniqueur Mickaël Bergeron, se veut plutôt un appel au bombardement, le fantasme d’un assaut de la masculinité, telle qu’elle est encore conçue dans les sociétés occidentales – mais pour combien de temps ?

  • Bernard Friot. Prenons le pouvoir sur nos retraites

    Bernard Friot
    Prenons le pouvoir sur nos retraites
    Paris, La Dispute, 2023, 109 pages

    Pour celles et ceux qui, au Québec, suivent l’actualité internationale de près, les mobilisations populaires en France contre la réforme des retraites enclenchée par Emmanuel Macron font d’ores et déjà partie des faits saillants de 2023. Si elles ont défrayé la manchette à quelques reprises ici, ces mobilisations n’ont cependant trouvé que peu d’interprètes qualifiés pour en exposer la signification et la portée. Et pour cause : à l’instar de la vaste majorité des juridictions en Amérique du Nord, la retraite au Québec reste une question peu discutée, souvent associée à une tuyauterie compliquée qui demeure l’affaire d’experts. Plusieurs raisons expliquent cela. Le fait que l’industrie financière n’aie jamais cessé de peser pour que la retraite soit d’abord une affaire individuelle, synonyme de « retrait » de la vie active dans l’espace privé de la consommation, est certainement l’une des principales.

  • Gilles Gagné. L’indépendance et la justice climatique

    Gilles Gagné
    L’indépendance et la justice climatique. Essai sur la question climatique
    Montréal, éditions du renouveau québécois, 2022, 133 pages.

    Voilà un petit recueil qui vaut le détour. C’est brillant, touffu et soutenu par une érudition livrée dans une verve qui fait plaisir à lire. Les cinq textes qu’il regroupe ne se lisent pas avec un égal bonheur, mais, tous, ils donnent à penser, ce qui n’est pas la moindre de leur qualité.

    C’est le texte intitulé « Notes sur Climat Québec » qui forme le cœur de l’ouvrage, qui lui donne sa matrice conceptuelle et en fixe les horizons. Gilles Gagné voit dans l’avènement de Climat Québec un événement susceptible de provoquer une révision en profondeur de la façon de penser et mener la lutte climatique dans la belle province. Il voit dans la posture de ce parti des éléments de rupture et l’émergence possible d’un nouveau paradigme dont il essaie de démontrer aussi bien les raisons que la portée.

  • Noura Karazivan et Jean Leclair (dir.) L’héritage politique et constitutionnel de Pierre Elliott Trudeau

    Noura Karazivan et Jean Leclair (dir.)
    L’héritage politique et constitutionnel de Pierre Elliott Trudeau
    Toronto, Lexis Nexis, 2020, 567 pages

    Issu d’un colloque organisé au moment du 100e anniversaire de naissance de Pierre Elliott Trudeau, ce livre est un ouvrage collectif bilingue regroupant une vingtaine d’auteurs. Il aborde les thèmes du fédéralisme, du nationalisme, des peuples autochtones, du multiculturalisme, du bilinguisme et enfin de la légitimité constitutionnelle, du rapatriement de la Constitution et de la Charte canadienne des droits.

  • François-Olivier Dorais. L’École historique de Québec. Une histoire intellectuelle

    François-Olivier Dorais
    L’École historique de Québec. Une histoire intellectuelle
    Montréal, Les éditions du Boréal, 2022, 475 pages

    Dans Cité libre en 1966, le jeune historien Serge Gagnon donne pour la première fois l’appellation contrôlée « École de Montréal » au trio des historiens Maurice Séguin, Michel Brunet et Guy Frégault, membres du nouveau département d’histoire de l’Université de Montréal, fondé en 1946. Jean Lamarre a fait en 1993 une étude exhaustive de « l’École de Montréal » sous un titre évocateur : Le devenir de la nation québécoise.

  • Djemila Benhabib. Islamophobie, mon œil !

    Djemila Benhabib
    Islamophobie, mon œil !
    KENNES EDITIONS, 2021, 207 pages

    Tout le monde connaît Djemila Benhabib pour son combat acharné contre l’islam politique et pour la défense de la laïcité de l’État. L’auteure de Ma vie à contre-Coran est habituée de susciter des réactions fortes dans l’espace public au sujet d’enjeux majeurs pour l’époque. C’est que nous n’avons pas affaire ici à une écrivaine comme une autre qui prendrait les mille-et-une précautions pour avancer un propos en défiance du politiquement correct. Djemila Benhabib affirme ses opinions sans détour, allant droit au but. N’est-ce pas la vertu propre aux grands auteurs qui ne craignent pas de secouer les vices de leur époque ?

  • David Santarossa. La pensée woke

    David Santarossa
    La pensée woke. Analyse critique d’une idéologie
    Montréal, Liber, 2022, 178 pages

    David Santarossa est un habitué des pages de L’Action nationale. Détenteur d’une maîtrise en philosophie de l’Université de Montréal et d’une maîtrise en éducation, l’auteur s’est fait connaître par des analyses nuancées fondées sur une bonne culture générale, et par son courage dans le débat d’idées. Il exerce le métier d’enseignant dans une école secondaire depuis plusieurs années, écrit dans Argument et intervient régulièrement sur QUB Radio et Radio Ville-Marie. Il était jusqu’à tout récemment un collaborateur régulier de La Presse. L’essai La pensée woke (Liber) est son premier livre.

  • Philippe Néméh-Nombré. Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei

    Philippe Néméh-Nombré
    Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei

    Mémoire d’encrier, 2022, 120 pages

    Philippe Néméh-Nombré est une recrue prometteuse de la famille progressiste québécoise. Collaborateur à la défunte émission de Marie-Louise Arsenault, Plus on est de fous, plus on lit, vice-président de la Ligue des droits et libertés, il trouve le temps de siéger sur le comité de rédaction de la revue Liberté. Ceux qui n’avaient jamais eu le privilège d’entendre parler de lui ont eu la chance de le découvrir le 7 juillet dernier en lisant la chronique de Mathieu Bock-Côté dans le Journal de Montréal. Le grand public apprenait alors que le chercheur postdoctoral, interpellé par les cultures, les poétiques, les « écologies noires » et les « possibilités » de relations entre les perspectives libératrices noires et autochtones, estime qu’une « auto-patrouille qui brûle est une promesse ».

  • Robert Leroux. Les deux universités

    Robert Leroux
    Les deux universités . Postmodernisme, néoféminisme, wokisme et autres doctrines contre la science
    Paris, Les éditions du Cerf, 2022, 247 pages

    M’étant procuré cet ouvrage le 6 octobre, la curiosité m’a incité à « googler » le nom de ce professeur de sociologie de l’Université d’Ottawa pour ajouter à ce que je savais déjà de lui. C’est ainsi que j’ai appris avec stupéfaction son décès quatre jours plus tôt. Déjà auteur de neuf ouvrages, tous publiés chez d’importants éditeurs français tels les Presses universitaires de France, Hermann, Le Cerf et Odile Jacob. Certains ont été traduits en anglais et un en italien. En 2008, son livre sur Frédéric Bastiat fut couronné meilleur ouvrage d’économie politique par l’Académie des sciences morales et politiques (ASMP). Personne n’a un dossier similaire au sien à la Faculté des sciences sociales de son université où il a joué le rôle de mouton noir, comme on le comprendra avec ce qui suit.

  • Romain Gagnon. Vers l’abrutissement de l’espèce humaine

    Romain Gagnon
    Vers l’abrutissement de l’espèce humaine. Inventaire des délires idéologiques du XXIe siècle
    Éditions Stratégikus, 2022, 246 pages

    Romain Gagnon est ingénieur. Les ingénieurs, on le sait, ne jouent pas avec les chiffres ni les données quand vient le temps de construire un pont. Il ne fait pas dans les fioritures ni dans les envolées lyriques. Seuls comptent pour lui les faits, les chiffres, les études. Tout ce qui est avancé est étayé par des études et des recherches qui conduisent à une démonstration à la fois déterminante, claire et sans appel. Pas moins de 353 notes de bas de page viennent appuyer ses thèses.

  • Collectif. Libertés malmenées

    Collectif
    Libertés malmenées
    Montréal, Leméac, 2022, 408 pages

    Dans la foulée de la fameuse affaire Lieutenant-Duval qui a éclaté il y a déjà de cela deux ans, des professeurs qui se sont portés à la défense de la liberté académique se sont réunis dans un collectif pour réaffirmer leurs convictions et tenter d’expliquer la montée de la censure dans le monde académique.

  • Olivier Ducharme. 1972, répression et dépossession politique

    Olivier Ducharme
    1972, répression et dépossession politique
    Montréal, Écosociété, 2022, 350 pages

    L’essai d’Olivier Ducharme nous ramène un demi-siècle en arrière dans un Québec bouillonnant d’idées où se côtoyaient la fièvre indépendantiste et différentes écoles marxistes. Des moments forts ont jalonné ces années : élection des premiers députés du Parti québécois en 1970, enlèvement de Richard Cross et de Pierre Laporte la même année, « exécution » de ce dernier, grandes grèves dans le secteur public québécois, emprise de l’idéologie marxiste dans une grande partie des élites universitaires et syndicales québécoise, luttes entre les différentes chapelles se réclamant de cette idéologie, et surtout, surtout, l’emprisonnement des chefs des trois grandes fédérations syndicales québécoises. Évènement qu’Olivier Ducharme qualifie de « symbole » pour les luttes radicales de la période.

  • Guillaume Lavallée. Voyages en Afghani

    Guillaume Lavallée
    Voyages en Afghani
    Montréal, Mémoire d’encrier, 2022, 220 pages

    L’auteur serait-il arabisant comme certains coureurs de bois étaient amérindianisants ? La question est ouverte. Entre son mémoire de maîtrise en philosophie, Habermas et le monde arabe en 20041 et ce livre, l’écart n’est pas si grand. Ce dernier porte sur un intellectuel aux prises avec la relation modernité/islam et le rapport colonial dans les pays où il séjourne. L’intellectuel migrant se nomme Djemal ed-Din al Afghani (1838-1897)2.

  • Francis Dupuis-Déri. Panique à l’université

    Francis Dupuis-Déri
    Panique à l’université. Rectitude politique, wokes et autres menaces imaginaires
    Lux Éditeur, 2022, 328 pages

    Dans son dernier essai remarquable de rigueur, de bonne foi et de finesse d’esprit, Francis Dupuis-Déri publie un livre très nuancé sur la question du wokisme dans le monde universitaire. Faisant d’abord un topo des critiques entendues dans les médias par des « polémistes réactionnaires », l’auteur affirme que « l’Université ressemble bien peu à ce que ces discours affolés laissent croire » (p. 27).

  • Élizabeth Lemay. Daddy Issues

    Le quatrième de couverture de Daddy Issues, premier roman d’Élizabeth Lemay, avait tout pour susciter la curiosité de L’Action nationale. On peut y lire un extrait, dans lequel la narratrice et héroïne du récit confie : « Je suis issue d’un peuple qui aime sa langue morte comme une maîtresse aime son amant, de ce même amour pénible et violent qu’on ressent pour une passion évanescente ou pour tout autre chose qui n’est pas à nous. L’amour, le vrai, n’existe que dans la fragilité. Les yeux que posent les maîtresses sur leurs amants contiennent mille fois plus d’amour que n’en contiendront jamais les yeux des femmes pour leurs maris. Les peuples défaits et les maîtresses aiment leur langue et leur homme de ce même amour agonisant, mêlé d’espoir et de désespoir. » Le ton est donné.

  • Alexis Tétreault. La nation qui n’allait pas de soi

    Alexis Tétreault
    La nation qui n’allait pas de soi : la mythologie politique de la vulnérabilité du Québec
    VLB éditeur, 2022, 251 pages

    Alexis Tétreault n’est pas inconnu dans le monde des idées, et encore moins en les pages de notre revue. Doctorant en sociologie à l’UQAM, il s’est d’abord engagé dans la vie intellectuelle à L’Action nationale, où il contribue par son influence à la renaissance de la pensée nationale. Tétreault fait partie de cette cohorte brillante de jeunes intellectuels qui entendent prendre leurs distances avec la doxa et refaire de la « référence québécoise » la pierre d’angle de leur réflexion sur le monde. C’est dans cet esprit qu’il a lancé le balado À la recherche du Québec, qui donne une voix et une présence aux chercheurs et aux penseurs d’ici. Le premier livre qu’il fait paraître chez VLB éditeur, La nation qui n’allait pas de soi : la mythologie politique de la vulnérabilité du Québec, apparaît comme le point d’orgue d’un engagement qui s’annonce déjà très prometteur.

  • Mélikah Abdelmoumen. Baldwin, Styron et moi

    Mélikah Abdelmoumen
    Baldwin, Styron et moi
    Montréal, Mémoire d’encrier, 2022, 179 pages

    Parcours d’écrivaine, itinéraire d’auteure, peu importe quels mots servent à décrire cet ouvrage, il vaut le détour, surtout si on cherche à percer certains effets d’immigration et si les modes de subjectivation nous préoccupent, autrement dit la manière dont on s’approprie les auteurs lus et les événements vécus pour se constituer en sujet.

  • Ce qui nous délie. Une critique du projet de pays de Québec solidaire

    Collectif
    Ce qui nous délie. Une critique du projet de pays de Québec solidaire
    Les Éditions du Renouveau québécois, Montréal, 2022, 107 pages.

    Six auteurs se réunissent ici pour donner une impitoyable lecture du livre des solidaires. C’est un véritable jeu de massacre. À les lire, Ce qui nous lie, n’aura jamais si bien porté son titre : c’est un nœud de contradictions qui fait office de programme, mieux, de projet de société grandiloquent pour « ce machin assez extraordinaire qui a des porte-parole sincères, mais pas de parole » comme le résume si brillamment Gilles Gagné.

  • La couleur CAQ

    Mathieu Lévesque
    La couleur CAQ
    Gatineau, CAQ, 2022, 225 pages

    Depuis la création de la Coalition avenir Québec, et plus encore depuis sa prise du pouvoir en octobre 2018, les commentateurs sont nombreux à tenter de cerner son positionnement idéologique précis, et sa place dans l’histoire longue de nos débats politiques. La tâche est plus difficile qu’elle n’en a l’air, car on a affaire à une formation politique plus pragmatique que dogmatique, qui se tient généralement loin des grands manifestes et des traités philosophiques. C’est là tout l’intérêt de La Couleur CAQ du député caquiste Mathieu Lévesque, qui a tenté de définir davantage l’identité de sa formation politique par écrit, quelques mois seulement avant l’élection du 3 octobre 2022.

Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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