Février 2013

Février 2013

Quelques éléments de réflexion en vue de la préparation du Sommet sur l’enseignement supérieur

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie publiait, à l’automne 2012, un document d’information intitulé : Préparer le Sommet sur l’enseignement supérieur pour tous. En prévision du Sommet, quatre thèmes devaient être approfondis dont les suivants :

  • La qualité de l’enseignement supérieur
  • L’accessibilité et la participation aux études supérieures
  • La gouvernance et le financement des universités
  • La contribution des établissements et de la recherche au développement de l’ensemble du Québec.

Nous aborderons dans le présent texte le troisième thème, soit la gouvernance et le financement des universités. Nous présenterons certains éléments pouvant servir à préparer le Sommet sur l’enseignement supérieur. Il s’agit de pistes de solution sur le financement des droits de scolarité, car à ce stade-ci, nous n’avons pas accès à toutes les données requises dont dispose le ministère de l’Éducation ou celles provenant des diverses instances impliquées dans ce débat.

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Économie et État

Après dix années de gouvernance libérale, dont l’unique religion relative au développement de l’économie du Québec fut celle des initiatives privées, sans offrir l’ombre d’une vision d’ensemble, on ose croire que le gouvernement Marois ne manquera pas de redonner un sens au rôle de l’État dans l’économie et, dans la foulée, de redorer le blason de celui-ci. Car s’il est un domaine où il n’y a plus de politique globale et où son absence fait cruellement défaut, c’est bien dans celui de l’économie.

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Urbanité 2.0 : la citoyenneté et la nation à l’heure des médias sociaux

L’acropole convient à une oligarchie et à une monarchie, un plat pays à une démocratie, mais aucun des deux ne convient à une aristocratie, mais plutôt plusieurs places fortes.

– Aristote

Après avoir réfléchi sur la notion de citoyenneté[1] à partir de ce qu’a révélé la crise sociale du printemps 2012, il importait de rendre compte des conditions qui la rendent aujourd’hui possible, dans sa dimension active. En étudiant ce vaste mouvement de contestation, le lien entre ses acteurs (les étudiants au premier chef), ses moyens, le lieu où elle a pu se dérouler et la forme concrète qu’elle a assumée au fil des mois, on note une façon tout à fait nouvelle de vivre la citoyenneté. À l’encontre des projections pessimistes de la dernière décennie[2], la crise sociale aura démontré la possibilité d’un fort investissement de l’espace public par les citoyens, du moins au Québec.

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Éditorial - Nous avons mieux à faire

2013fevrier250Au moment d’écrire ces lignes, mi-février, un seul mot s’impose pour décrire l’état de l’opinion publique à la veille du Sommet sur l’enseignement supérieur : fatigue. « Qu’on en finisse ! » c’est à peu près ce qu’on peut entendre partout où la politique austéritaire fait ses ravages. Ce n’est pas l’élévation qui s’impose, mais bien le renoncement.

Qu’on en finisse certes, mais ce ne sera que pour mieux passer à un autre motif d’épuisement ! Le Québec tourne en rond dans sa servitude et le fardeau de son inachèvement continue, telle une meule abrasive, de moudre chacune de ses espérances. L’horizon baisse désormais si vite que l’expression même de Sommet – un héritage des temps anciens – est devenue dérisoire. Elle n’appelle plus personne à s’élever au-dessus de la grisaille des jours. On l’a entendu de mille manières, l’événement ne conviera qu’à trouver le meilleur moyen de passer sous la barre comptable, qu’à forer avec rage dans l’amas de démissions le tunnel du prochain renoncement. L’université québécoise restera en sursis.

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Le jour où Félix Leclerc est devenu indépendantiste

En ce temps-là, j’habitais Chicoutimi. À l’hiver 1972, un samedi soir, Félix Leclerc y chantait et je suis allé l’entendre et le saluer. Il m’a présenté dans sa loge à Francis Blanche, le célèbre acteur et humoriste français. Il a dit : « Je te présente Christian Larsen qui a écrit un très beau livre sur nous autres les chansonniers. » J’étais flatté et heureux de cette rencontre. Mais, surprise, Félix Leclerc me souffla à l’oreille : « Demain midi, dimanche, je t’invite à manger à l’hôtel Chicoutimi avec ta petite dame. »

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Regard sur une étape du développement économique du Québec

1800-1920 : Des champs à la ville

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le Royaume-Uni a réussi, avec les ressources forestières de son territoire et de la Nouvelle-Angleterre, à combler ses besoins intérieurs. Toutefois, cette conjoncture se renverse au début du XIXe siècle en raison de l’épuisement des richesses insulaires et de la révolution étatsunienne de 1776 qui met fin à des sources d’approvisionnement précieuses. Afin de maintenir sa croissance économique, le Royaume-Uni dut s’alimenter à partir des forêts de la Scandinavie. Simultanément, pour bonifier les approvisionnements de bois en provenance de ses colonies nord-américaines, les Anglais fixent des tarifs préférentiels au détriment des fournisseurs européens. Cependant, les effets de cette tarification sont presque sans conséquence, les marchands britanniques préférant s’alimenter en Europe, en raison des coûts inférieurs des transports.

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Les souverainistes et la mondialisation : l’enthousiasme internationaliste

Nous apprenions récemment que le gouvernement Marois appuyait l’idée du libre-échange avec l’Union européenne et envisageait la signature d’un accord. La première ministre a d’ailleurs laissé tomber que son gouvernement pourrait mettre des bâtons dans les roues d’Ottawa si l’entente canado-européenne en venait à ne pas convenir aux exigences de l’État québécois, tout en rappelant que la capacité ultime de signer des traités de la sorte ne revient exclusivement qu’au gouvernement fédéral.

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La république québécoise. Hommages à une idée suspecte

Marc Chevrier
La République québécoise. Hommages à une idée suspecte, Boréal, 2012, 454 pages

Cet ouvrage a valu le prix Richard-Arès à son auteur

Les Éditions du Boréal ont publié à l’automne 2012 La République québécoise, du politologue et constitutionnaliste Marc Chevrier, un ouvrage qui fera date dans l’histoire des idées politiques au Québec. Il est bien établi que l’idée de l’indépendance remonte aux Patriotes, et qu’elle a régulièrement fait surface au cours de notre histoire pour devenir un projet collectif au cœur de notre vie politique lors de la Révolution tranquille ; il est moins connu que l’idée de la république y a été associée depuis la déclaration d’indépendance de la République du Bas-Canada en 1838. Pour Chevrier, loin d’être un complément mineur et formel au projet d’indépendance, la République est en soi une idée forte qui, lorsqu’elle sera mieux comprise, établira définitivement la souveraineté collective et l’identité du peuple québécois et contribuera puissamment à la transformation du statut politique du Québec.

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Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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