- Robert Laplante
- Numéros publiés en 2021
- Avril 2021
Éditorial - La cour des autres et l’intérêt national
Le Canada unitaire avance inexorablement. Le jugement de la Cour suprême concernant la constitutionnalité de la taxe carbone vient de lui fournir sa base doctrinale. Ce qui jusqu’ici se déployait plus ou moins implicitement sous diverses mesures de centralisation va désormais s’afficher au grand jour. Le chantage politique et les manœuvres sournoises camouflées dans les calculs de la péréquation et des programmes de transfert, les coups fourrés à grand renfort du pouvoir de dépenser, ne disparaîtront pas pour autant. Mais l’intérêt national va maintenant servir de justificatif puissant.
- Pascal Leduc
- Numéros publiés en 2021
- Avril 2021
Du marketing pénitentiel au management pénitentiel
Conserver sa clientèle et en conquérir de nouvelles à moindre coût fait toujours partie de l’ABC du plan de mise en marché d’une entreprise en milieu concurrentiel. Acquisition et rétention sont les obsessions de ces plans. Souvent, on mettra au défi les gestionnaires du marketing de créer une stratégie de communication agressive et novatrice afin de compenser le mouvement inverse que prendra le produit/service, c’est-à-dire l’uniformisation et la standardisation.
- André Campeau
- Numéros publiés en 2021
- Avril 2021
L’anthropologie de Jacques Ferron
J’aurais voulu être sauvage.
Jacques Ferron, Le bel héritage
Les sociétés modernes ont besoin d’individus dévoués, de groupes d’individus sérieux qui, sans véritable port d’attache, sans être des chercheurs patentés, s’aventurent en territoire inconnu pour ramener des produits narratifs nouveaux, certains convertibles en formes de vie, d’autres transférables en options politico-symboliques, d’autres encore infusant les sciences et les arts. Ils sont à la recherche de choses pour recomposer les repères, les institutions, les ancrages de leur société. Le succès de leurs opérations n’est ni donné ni garanti. Pas question pour eux de revenir en religion ou devenir antimoderne, mais plutôt d’avancer et d’inventer le contemporain.
- Michel Sarra-Bournet
- Numéros publiés en 2021
- Avril 2021
La commission Tremblay - Primeur
Extrait de l’ouvrage posthume de Michel Sarra-Bournet Le patronat québécois dans l’après-guerre à paraître le 28 avril 2021 aux Presses de l’Université de Montréal
La Commission royale d’enquête sur les problèmes constitutionnels (commission Tremblay) est un cas type fort pertinent. Elle a été mise sur pied par Maurice Duplessis à l’instigation de la Chambre de commerce de la province de Québec, inspirée par celle de Montréal. C’était la première grande commission d’enquête du Québec. Le gouvernement fédéral avait plusieurs longueurs d’avance dans ce domaine. On n’a qu’à mentionner la commission Rowell sur les relations fédérales-provinciales (1937-1940) et la commission Massey sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada (1949-1951). Dans les deux premiers cas, les enquêtes visaient à préparer le terrain pour un geste politique important de la part du gouvernement : une centralisation du pouvoir fiscal et l’intervention du gouvernement fédéral dans le domaine de la culture. La commission Tremblay avait aussi des visées politiques. Absente de la stratégie de Duplessis, elle devint vite une arme de choix dans sa lutte contre Louis Saint-Laurent au sujet des pouvoirs fiscaux respectifs de Québec et d’Ottawa.
- Nicolas Bourdon
- Avril 2021
- Français: des gestes forts
Pour le cégep français

À l’hiver 2019, j’étais au chômage. J’étais pourtant professeur au collège de Bois-de-Boulogne depuis plus de onze ans et, depuis mon entrée au cégep, pas moins d’une douzaine de collègues avaient pourtant pris leur retraite. Cette triste situation s’explique par la baisse des effectifs des cégeps francophones sur l’île de Montréal qui a pour nous atteint son niveau le plus bas en 2019, mais qui sévissait depuis déjà quelques années : les demandes d’admission à Bois-de-Boulogne ont en effet chuté de 13,1 % entre 2013 et 2017. D’autres collègues enseignant dans des institutions françaises de l’île de Montréal ont connu des situations encore plus dramatiques que moi : certains ont vu leur programme fermé ou suspendu, comme ce fut le cas pour mes collègues du département d’arts et lettres, et ont dû s’exiler dans d’autres cégeps, voire même trouver un autre emploi.
- Frédéric Lacroix
- Avril 2021
- Français: des gestes forts
Québec préfère les universités anglaises
Les revenus globaux des universités
Les universités québécoises tirent des revenus de plusieurs sources. Par ordre d’importance, il s’agit, en moyenne et pour l’ensemble du réseau : 1) du gouvernement québécois (49,9 % des revenus totaux), 2) d’Ottawa (20,9 %) 3) de droits de scolarité payés par les étudiants québécois, canadiens et internationaux (16,4 %) et 4) d’autres sources (12,9 % : dons, fondations, secteur privé, etc.)1.
- Pierre Serré
- Avril 2021
- Français: des gestes forts
Corriger les erreurs de la loi 101
La loi 101 fut indéniablement bonne en son temps, le Québec partait de si loin. Elle a cependant jeté les bases du recul actuel. Voici pourquoi.
Cinq erreurs majeures de la loi 101
Dans sa conception même, la Charte de la langue française repose sur cinq erreurs majeures. La loi 101 aurait dû :
- définir les ayants droit (aux services publics en anglais) ; hormis l’école, elle ne l’a pas fait ;
- prévoir l’adaptation des services publics anglais à la possibilité d’une décroissance démographique de la minorité ; elle ne l’a pas fait ;
- éviter de hiérarchiser les droits en soumettant le droit de travailler en français au droit d’être servi en anglais ; elle ne l’a pas fait ;
- trouver le moyen de rendre le « français-langue de travail » réellement justiciable ; l’échec est cuisant ;
- protéger l’intégralité du territoire québécois contre les migrations interprovinciales ; le territoire québécois s’offre toujours à qui en a les moyens.
- Sébastien Bouthillier
- Avril 2021
- Français: des gestes forts
Le bilinguisme canadien propose un accommodement raisonnable pour le français
Entretien
Impératif français a mandaté l’avocat François Côté, qui est candidat au doctorat en droit à l’Université de Sherbrooke, afin qu’il élabore des propositions pour la modernisation de la Loi sur les langues officielles du Canada. Il préconise trois mesures de protection particulière pour le français : l’extension de la Charte de la langue française aux entreprises privées de compétence fédérale au Québec, la création d’un régime particulier protégeant le français dans la fonction publique fédérale et la restauration du français comme langue officielle du Québec1. Les membres du comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes l’ont questionné à ce propos2. Au même moment, la ministre Mélanie Joly a rendu publique la politique du gouvernement canadien3. Le gouvernement du Québec a également indiqué ses attentes en la matière4.
- Étienne-Alexandre Beauregard
- Avril 2021
- Français: des gestes forts
Français: Dépasser nos inquiétudes
Après avoir mené à bien l’adoption de la loi 21, le gouvernement Legault promet maintenant de s’attaquer à la question linguistique et de redonner du tonus à la Charte de la langue française. Voilà plusieurs mois déjà que le gouvernement garde les Québécois en haleine, et les spéculations vont bon train quant au contenu du projet de loi que présentera le ministre Simon Jolin-Barrette. Pourtant, force est d’admettre que la bataille politique qui s’annonce pour renforcer le français ne sera pas aussi facile que celle qui a mené à l’adoption de la Loi sur la laïcité de l’État en raison d’une donnée fondamentale, soit l’appui populaire.
- Philippe Lorange
- Avril 2021
- Comptes rendus d'Avril 2021
Collectif. Qu’est-ce qu’une civilisation après le coronavirus ?
Collectif
Rester vivants. Qu’est-ce qu’une civilisation après le coronavirus ?
Éditions Fayard en collaboration avec Le Figaro, 2020, 267 pages
En des temps d’incertitude que sont les nôtres, qui suscitent des panoplies de questionnements et de doutes, il est bon de savoir s’extirper des informations en continu et de prendre de la distance sur l’époque. En ce sens, un essai paru en pleine crise de coronavirus vaut le détour. En collaboration avec Le Figaro, les éditions Fayard réunissent dans Rester vivants parmi les plus grands penseurs de France, y incluant quelques plumes étrangères, sans oublier notre ambassadeur québécois Mathieu Bock-Côté, pour tenter de penser le monde qui suivra la covid. Vingt-six écrivains sont donc regroupés pour nous offrir des textes parus dans Le Figaro et Le Figaro Magazine entre mars et mai 2020. Sans que l’ouvrage ne soit divisé en parties ou en thèmes, on relève une diversité de sujets abordés intéressante, allant de l’État-nation à l’écologisme catastrophiste, de l’économie à la montée en puissance de la Chine jusqu’aux risques pesant sur la démocratie.
- Michel Rioux
- Avril 2021
- Comptes rendus d'Avril 2021
Roméo Bouchard. Le rêve de Champlain, de Papineau et de René Lévesque : un peuple !
Roméo Bouchard (Préface d’André Larocque)
Le rêve de Champlain, de Papineau et de René Lévesque : un peuple !
Éditions LAMBDA, 2020, 215 pages
Roméo Bouchard – qu’on appelait Méo lorsqu’il enseignait la philosophie au Collège de Jonquière – est un redoutable polémiste. Il ne craint pas de pourfendre ceux qui ont perdu la mémoire ; ceux qui n’ont pas la Terre-Québec de Miron dans les tripes ; ceux qui donnent des leçons et qui multiculturalisent à fond la caisse ; ceux qui wokent avec le plus profond des mépris.
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Français: des gestes forts
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Comptes rendus d'Avril 2021
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