Le pas de Vadeboncoeur

Il a un nom d’aventurier et son prénom évoque la solidité et la force. Pourtant, l’homme qui m’ouvre sa porte, en juin 2009, quelque temps avant son décès, est un être délicat, pas très grand. Il est souriant, d’une hospitalité irréprochable. J’entre chez lui. Nous nous présentons. Pierre Vadeboncoeur m’interroge sur ce que je fais dans la vie. Comme je suis enseignant, il me pose alors des questions sur les étudiants, sur les livres que je leur fais lire, leurs difficultés, leurs préoccupations, leurs engagements. Tout cela le ramène sur le sentier de ses propres souvenirs de jeunesse, ses promenades sur la rue Sherbrooke avec Pierre Trudeau, son grand ami d’alors, ses années de luttes syndicales, le Montréal de l’époque, les années sous Duplessis. Il me parle de ses luttes menées dans les années 1950 et des grands leaders syndicaux du moment, de leur éloquence qu’il admire, de celle de Jean Marchand. Il me montre des photos de Gérard Picard, avec qui il a travaillé dans ses premières années à la CSN (anciennement CTCC). Je n’ai qu’à l’écouter. L’après-midi que je passerai en sa compagnie me donnera la perspective qui me manque pour mieux comprendre l’essayiste que j’ai lu dans Gouverner ou disparaître ou Les deux royaumes, mais aussi une part du Québec, puisque Vadeboncoeur a traversé les grandes périodes de son histoire récente, en a été un acteur, en a été un penseur. Pendant un après-midi, j’ai l’impression nette qu’un témoin d’exception me parle, sans trop s’en rendre compte, d’une période que je ne connais, au fond, pas suffisamment.

Son décès, entre ceux encore tout récents de Pierre Falardeau et de Michel Chartrand, semble clore une période de l’histoire du Québec animée par les luttes et les mouvements sociaux. Dans l’opinion publique et les médias d’aujourd’hui, les syndicats ne sont plus la force de rassemblement qu’ils étaient. Les forces du marché s’étendent sur la surface du globe et grugent aux États leur pouvoir de redistribution de la richesse. J’écoute Vadeboncoeur. Je me demande où cet homme a puisé son inlassable énergie pour dénoncer avec tant d’ardeur et de souffle les abus et les méfaits du capitalisme mondial, la sclérose de l’identité canadienne-française, les dérives du postmodernisme, le conservatisme des élites, etc. Je me demande comment il a su poursuivre sans relâche un travail d’écriture, avec la même verve pamphlétaire de ses premiers écrits, sur tout ce qui fait défaut : défaut d’humanité, défaut de sens et défaut d’esprit. À quatre-vingt-neuf ans, il ne me paraissait pas fatigué.

Si ma rencontre m’a fait voir à quel point avaient été uniques, pour lui, son expérience et ses engagements syndicaux, elle m’a aussi fait voir un être d’une grande sensibilité, un esthète, qui appréciait à un haut niveau la musique, la peinture, la sculpture et la poésie. Sur les murs de chez lui, quelques toiles, abstractions lyriques, figurations, quelques dessins aussi, ceux de proches, d’amis ou de ses petits-enfants. Il les regarde et s’en étonne encore. L’art occupait chez lui une place fondamentale, on ne saurait trop insister là-dessus. En apparence, les grèves, les mouvements sociaux et les luttes pour plus de justice sociale semblent bien loin du mouvement des toiles abstraites, des belles formes et des explosions de couleurs. Pourtant, à mieux connaître son œuvre, les deux réalités sont loin d’être aussi éloignées. Elles se rejoignent dans une quête commune d’une vérité première qui ne cesse d’habiter l’écrivain : « Le problème de la réalité ne se pose que dans l’absolu », écrit-il dans Le pas de l’aventurier, texte où il tente d’élucider la rupture de Rimbaud d’avec la poésie. Le poète avait écrit « Je ne m’occupe plus de ça. » Assurément, ce n’est pas la voie suivie par Vadeboncoeur.

Après ma rencontre avec lui, je me suis replongé dans La ligne du risque, son premier livre, celui qu’il publia en 1963, pour tenter d’y dégager ce qui animait sa conviction et ses préoccupations. Le titre très tranchant de ce brillant essai suscite mon intérêt. « Risque » avait à l’époque une saveur explosive et incendiaire, presque surréaliste, sens qu’il n’a plus ; Vadeboncoeur l’alliait superbement aux « mouvements », à la « liberté », à l’esprit « d’expérimentation ». Aujourd’hui, c’est un terme de finance, qui n’est plus manié par les gens de lettres ou les artistes mais bien plutôt par les acteurs de la bourse et les banquiers du monde.

La ligne ? Quelle ligne ?

Les articles qui composent La ligne du risque ont été écrits pour différentes revues de l’époque (Situations, Écrits du Canada français, Cité libre). L’article du même nom s’ouvre sur une formule-choc. Vadeboncoeur y affirme que la culture dans laquelle nous vivons « a détruit le goût et le sens de l’expérimentation et du cheminement. » Vadeboncoeur précise par la suite que « l’expérience religieuse nous a liés sans que nous la vivions réellement… » Son argumentation vise pour l’essentiel à raviver ce sens de l’expérimentation, la curiosité et la liberté qui lui sont associées et si nécessaires à la santé de la démocratie. Mon impression : l’article « La ligne du risque » est un texte de son temps ; c’est, pour le lecteur d’aujourd’hui, un portrait superbe de l’effervescence intellectuelle d’une époque où les forces vives de l’esprit s’entendaient sur l’urgence de se débarrasser d’un passé qui pesait et ainsi prendre à bras-le-corps la modernisation du Québec. Vadeboncoeur se livre dans ce texte à un procès sans merci du traditionalisme canadien-français et d’une interprétation trop figée de l’histoire qui nous tient à l’abri – pour ne pas dire exclu – de décisions qui ont un réel pouvoir de transformation. C’est ce qui lui fait souhaiter une ligne de démarcation entre les défenseurs d’institutions devenues caduques (le clergé, le nationalisme traditionnel), qu’il associe à l’immobilisme, et les partisans d’une pensée plus audacieuse et transformatrice (militants, syndicalistes, intellectuels et artistes) porteurs de nouveauté, donc de progrès. L’année 1963 représente donc une année charnière pour Vadeboncoeur. Au fil de notre conversation, il se rappelle une invitation que lui avait lancée Jacques Ferron à un rassemblement où était discutée l’idée d’indépendance du Québec, idée encore minoritaire à l’époque et qui n’était pas très prise au sérieux, me dit-il en souriant. Et, vers la fin de « La ligne du risque », Vadeboncoeur pressent que le séparatisme consolide cet esprit d’expérimentation et de cheminement : « je crois que le mouvement pour l’indépendance nationale a du prix, car il s’inspire d’un sens créateur que presque personne n’entendait plus en politique. » Ainsi, c’est ce nouvel esprit, transformateur, qui nourrit sa réflexion. Comme le mot « risque », le terme « indépendance » avait un sens qu’il n’a plus aujourd’hui. J’ai l’impression, à relire le texte, de me retrouver, un peu comme un archéologue, sur un chemin depuis longtemps délaissé et qui peut être parcouru de multiples façons. « Le chemin, c’est tous les chemins », écrira-t-il, paradoxalement, quelque quarante plus tard dans Le pas de l’aventurier.

Plusieurs critiques n’ont pas manqué de le relever : le texte de Vadeboncoeur emprunte beaucoup à Refus global et à Paul-Émile Borduas. Si le texte invite à un renouveau politique et spirituel, il ne cesse de multiplier les points de rencontre avec le manifeste des automatistes. Vadeboncoeur écrit que le « mouvement actuel est essentiellement tributaire de l’esprit de création » ; il parle « d’impulsion libératrice » et de « possibilités de création », d’« intuition » et de « route royale de la liberté », en appelle à « l’ère des voyages », « au spectacle des changements universels » et « des efforts de l’imagination de l’homme contemporain. » Toute sa dialectique du mouvement et de l’immobilité, de l’action et de la passivité, trouve ses racines dans la rupture inaugurale de Borduas, figure initiatrice qu’il érige en symbole de notre liberté retrouvée, « le premier à rompre radicalement ». Dans la démarche de Vadeboncoeur, le militant rencontre le surréaliste dans un projet commun de renouvellement des « sources vives ». C’est comme si l’impulsion de Refus global trouvait dans « La ligne du risque » une portée intellectuelle, politique et spirituelle. Le titre même du livre évoque la peinture (la ligne) et l’audace créative (le risque). En peignant à grands traits le Canada français de son temps, Vadeboncoeur faisait apparaître des points de fuite et donnait de la perspective. Déjà au cœur de l’essayiste se trouvait un artiste.

Sur les murs de son appartement, je regarde à nouveau les toiles ; dans sa cuisine, les dessins de ses petits-enfants. L’art habite chez lui comme il imprègne ses écrits. Il prendra d’ailleurs une place prépondérante dans les essais ultérieurs à La ligne du risque. En évoquant la figure centrale de Borduas, Vadeboncoeur atteint le cœur même de son message : « L’art nous aura été un maître bien plus important que l’histoire, et moins équivoque. » Il en tire cette leçon. L’art lui fournit un paradigme pour penser la vie en société, la condition humaine et, par delà le chemin de chacun, la solidarité souhaitée. Vadeboncoeur touche, à travers son rapport à l’art, l’indicible expérience de la vie. En traitant de l’art et de la beauté, on découvre à chaque fois un Vadeboncoeur plus proche de cette « expérience religieuse » à laquelle il nous conviait au début de son texte de 1963. Voilà qu’à travers ses souvenirs auprès de Picard, de Marchand, de Trudeau, de Ferron, je découvre l’esthète, amoureux d’images, d’idées et de vérités.

Ligne toujours brisée, ligne toujours reprise

On ne cessera de découvrir en Vadeboncoeur le grand essayiste qu’il fut pour le Québec en étudiant d’abord ce qu’il écrivit sur le Québec et le peuple québécois, mais aussi en reconnaissant les pas qu’il posa dans l’exploration du monde intérieur, cette capacité qu’il avait de parler de la singularité de l’expérience humaine. « Chacun fait son itinéraire. Chacun commence. » L’importance qu’il accorde à l’esprit dans l’expérience de la vérité se traduit chez lui par la capacité qu’il a à revoir les paramètres et les concepts par lesquels est évaluée, appréhendée, la réalité. Pour Vadeboncoeur, le langage est en deçà de la réalité ; celle-ci est complexe, infinie, riche d’une multitude de possibilités, et demande à être constamment renouvelée, repensée et questionnée. Par ailleurs, conscient que la véritable transformation politique passe par une capacité à revoir nos propres schèmes de pensée, il écrit : « On ne me fera pas croire que l’esprit y ait été [pour les révolutions] pour rien. Je ne parle d’ailleurs pas seulement des révolutions politiques, mais aussi de celles de la connaissance. » Je me suis retrouvé ainsi, au cœur de « La ligne du risque », face à ce passage d’une grande luminosité qui explique bien comment Vadeboncoeur entrevoit ce cheminement vers la vérité qui caractérise l’évolution de l’histoire et celle de la conscience humaine :

Ce que je tiens pour exemplaire, c’est qu’à travers les méandres des existences de tant d’hommes, la vérité, difficilement, inégalement, dangereusement, se soit fait jour, un jour partiel, un jour douteux, mais dont chaque créateur sait l’avoir désiré avec une pureté souvent sans mélange. Ceux qui le jugent ne le savent pas. Ils tranchent dans les réalités de l’esprit comme des étourdis, ce à quoi prédispose la vérité apprise par questions et réponses. Ils n’ont pas de patience et pas d’amour pour les idées de l’homme, de sorte qu’ils ne retracent pas dans la complexité des créations humaines la ligne toujours brisée, toujours reprise, d’une compréhension se développant, à force d’essais, par larges zones dont on aurait tort immensément de prédire la vanité finale.

L’essayiste que fut Pierre Vadeboncoeur savait tenir compte des nuances qu’exige la réalité et ne pas réduire à la théorie une réalité complexe. Mais il savait aussi ne pas démissionner contre les défis de « l’humaine condition », pour paraphraser Montaigne, et c’est une qualité que je trouve chez lui absolument remarquable. À travers ses textes pamphlétaires comme ses essais plus méditatifs, il savait laisser une grande place au sentiment et à l’intuition, ce qui l’a sans doute mené sur les sentiers de l’essai plutôt que sur les rivages de la théorie ; c’est sans doute aussi ce qui l’amenait à traduire sa pensée dans ces phrases longues, musicales, artistiques et finement travaillées qui ne cédaient en rien devant la rigueur de la pensée.

Borduas, Rimbaud et… Vadeboncoeur

En 2003, soit quarante ans après la parution de La ligne du risque, Vadeboncoeur fait paraître Le pas de l’aventurier, un livre sur la poésie, celle de Rimbaud. Le pas de l’aventurier est, comme il aime à le dire, une « tentative d’élucidation » sur le sens de la rupture de Rimbaud d’avec la littérature. Ce dernier ne veut plus s’occuper de « ça ». Dans l’histoire littéraire, le geste est abondamment commenté et Vadeboncoeur s’y risque à son tour, question de peut-être mieux comprendre la fonction de la poésie et des lettres, question de mieux comprendre leur rôle dans une société postmoderne qui, comme il le développe dans L’humanité improvisée, démissionne devant les enjeux de l’esprit. Le pas de l’aventurier n’est pas un livre politique, il s’agit plutôt d’un essai sur la littérature. En son cœur se trouve une réflexion sur l’acte d’écrire qui est forcément celle de l’essayiste plus âgé qui a derrière lui des titres comme L’autorité du peuple, Génocide en douce, To be or not to be et tant d’autres. Rimbaud ne voulait plus s’occuper de « ça », Vadeboncoeur s’en est occupé, disions-nous. Toutefois, la rupture de Rimbaud le guide sur le chemin d’une importante méditation sur le langage et l’incommensurable complexité d’un réel qui, comme dans ses écrits précédents, comme dans La ligne du risque, se déployait plus vite que la pensée, qui devait à son tour le rattraper, par exigence, par devoir. Rimbaud avait une « volonté de réalité » et il semble que l’écriture ne lui suffisait pas, par manque d’amour.

Chaque matin, me confia Vadeboncoeur, il écrivait. Sa passion est évidente. Il écrivait assez rapidement, ajouta-t-il, et laissait aller la pensée qui trouvait sa voie. « Le chemin, c’est tous les chemins ». Voilà à nouveau la phrase-clef qui m’éclaire un peu mieux sur sa démarche. De Borduas à Rimbaud, me semblent se faire jour des intentions premières et primordiales qui l’ont conduit sur les chemins de l’écriture. S’il réfléchit à la fin chez Rimbaud de toutes activités littéraires, c’est qu’il pressent en ce dernier cette « volonté de réalité » et que sa révolte contre la littérature est d’abord une révolte contre toutes formes de représentations. Une « volonté de réalité », voilà peut-être ce qu’ont en commun Vadeboncoeur et Rimbaud. Vadeboncoeur tirait sa grande force critique d’une capacité de remettre en question nos propres représentations, notre « littérature », d’espérer, en d’autres mots, atteindre la réalité, par une volonté que l’on ne saurait remettre en question. Par contre, ce qui les différencie, c’est qu’animé par un amour des idées et une volonté de participer à quelque chose qui le dépasse, Vadeboncoeur a décidé de s’occuper de « ça » et non d’abandonner la littérature à son sort. C’est ainsi qu’il comprend le cas Rimbaud :

Le poème, le vers, les images, leur construction, les mots, composent une réalité qui pourrait exister, qui serait parfaite et qui l’est déjà dans son ordre. En cela la littérature peut être inattaquable, que ce soit dans sa forme traditionnelle ou dans l’ésotérisme. Peut-être Rimbaud ne comprenait-il pas à la fin cette création-là, qui était pourtant son fait, et n’en voulait-il pas puisqu’il exigeait d’elle, semble-t-il, l’être lui-même. Dans les mots, ne choisit-il en fin de compte de ne voir que des mots qui n’arrivaient à rien ? Ce n’était pas le ciel, ce n’était pas le mal, ce n’était rien. Or la littérature devient attaquable lorsque justement l’on exige d’elle ce qu’elle ne peut faire : livrer en réalité autre chose que sa propre réalité, autre chose, soit Dieu, soit le bonheur. Elle ne tient pas de telles promesses, mais on persiste à demander qu’elle livre, si j’ose dire, la marchandise. C’est d’une grande erreur. L’intelligence des lettres doit nécessairement faire ces distinctions. Même faites, il se peut qu’au terme on se dise que le produit est trop peu, que ce n’est rien du tout enfin. Alors réapparaît le mot vanité.

Vadeboncoeur ne se sera pas illusionné et aura su faire les distinctions nécessaires ; il aura été conscient des chemins parfois tortueux qu’emprunte la vérité pour se faire jour. Les mots étaient des outils lui permettant d’exprimer quelque chose de plus grand. Ils n’étaient pas une fin en soi. L’examen qu’il a fait des cas de Borduas et de Rimbaud, à quarante ans d’intervalle, semble révéler un besoin de prendre la mesure de ce qui peut-être dit et de ce qui peut être fait.

Enfin,

Le genre de l’essai est peu lu. Et il est daté rapidement. Pourtant, l’on aurait tort de croire que la marche des idées est vaine et que les essais s’arrêtent avec leur date de péremption : « on le savait dans les siècles jadis, il n’est pas vain, il est même profondément nécessaire de repasser par les mêmes pensées. », écrivait-il en introduction de la dernière partie de son travail sur Rimbaud, « entre néant et réalité ». Nous ajoutons, avec un mauvais jeu de mots, qu’il s’agit de repasser dans les mêmes pas. Vadeboncoeur a su « vivre sa vérité » par l’écriture. Il est permis, à relire son œuvre, d’y découvrir non seulement l’amour qu’il vouait aux idées, mais également sa « compréhension se développant, à force d’essais, par larges zones dont on aurait tort immensément de prédire la vanité finale. » À la fin de mon après-midi avec lui, je suis parti, ravivé par notre conversation. L’homme m’était apparu délicat, pas très grand, mais je saisissais mieux, à travers son histoire, à travers ses paroles, qu’il avait réussi à cultiver en lui, par-delà les années, une conviction en ses idéaux, un sens de la justice, de l’égalité et de la solidarité et, surtout, une confiance dans le pouvoir des mots de dénoncer l’infâme et de suggérer des pistes nouvelles pour dégager l’avenir.

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