L'Acte d'Union

La jonction du discours radical tory montréalais avec l’impérialisme libéral anglais

Historien, auteur La «rebellion de 1837» à travers le prisme du Montreal Herald. PUL, 2015

Deux postulats de base de l’interprétation standard à propos de 1840

Pourquoi devrait-on s’intéresser au British North America Act de 1840 dont on souligne cette année le 175e anniversaire ? En dépit du fait qu’elle soit une mesure tâtonnante, expérimentale et dilatoire, l’union législative de 1840 du Haut et du Bas-Canada (l’Ontario et le Québec actuels) est fondamentale, car en plus d’instaurer le prototype d’union générale de toutes les colonies du British North America dont la confédération de 1867 sera la réalisation partielle, cette union visait à établir, dans l’optique même de Durham, son concepteur réputé d’après Immigration Canada1, quelque chose comme une nouvelle nationalité britannique en Amérique du Nord en mesure de résister à l’attraction puissante du voisin américain tout en matant les aspirations républicaines du parti patriote majoritaire. Cette interprétation grand public repose sur deux postulats : la croyance, d’une part, que la fusion de 1840 est sortie toute casquée de la tête de lord Durham lors de son passage en coup de vent en 1838 ; l’idée, d’autre part, qu’elle a été imposée unilatéralement par le parlement impérial à Londres comme mesure palliative aux insurrections populaires de 1837 et de 1838 en attendant le grand jour d’une union consensuelle de type fédéral que Durham, dans ses vues larges et éclairées, appelait de tous ses vœux2.

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