L'Acte d'Union

L'Acte d'Union. La deuxième conquête - Présentation du dossier

2015septobre250Pourquoi avoir voulu commémorer la constitution qui nous a mis en minorité, il y a de cela 175 ans, par un colloque d’une journée à la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal ? À priori, bien que cet événement fût traumatisant dans notre histoire collective, il était tout à fait indispensable, pour nous, de rappeler à notre mémoire ce pan de notre parcours historique qui façonna pour toujours notre identité en tant que peuple. Certains diront que c’est au lendemain de l’Union de 1840 que commença la dualité linguistique et religieuse au Canada, tandis que pour d’autres 1840 concrétisa la mainmise de l’Église sur le peuple canadien-français et le début du nationalisme culturel pour plus d’un siècle. Enfin, d’autres prétendront que ce fut le commencement de notre ambivalence identitaire qui se poursuit jusqu’à ce jour.

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La consommation de la rupture avec le siècle

La correspondance de Julie Bruneau-Papineau dans les années 1840

Les lettres qu’adresse Julie Bruneau-Papineau à son mari, Louis-Joseph Papineau, orateur à la Chambre d’assemblée et chef du Parti patriote, ou à ses proches dans les années 1830 sont marquées par la présence d’une pensée politique radicale et d’une volonté d’action dans le mouvement d’émancipation nationale.

L’un des principaux objectifs que cette épistolière alloue à sa correspondance conjugale consiste à obtenir des informations privilégiées de la part de son époux qui la mettront plus au fait de la situation politique du Bas-Canada. Exclue de l’activité parlementaire, cette femme patriote paraît combattre sa mise à l’écart par un accès efficace à l’information. Pour accéder au portrait le plus complet et le plus à jour de l’actualité, cette épistolière passionnée de politique multiplie les sources ; elle lit La Minerve, Le Canadien, L’Écho du pays, le Quebec Mercury, le Herald et le Vindicator. Pendant la période insurrectionnelle, Julie Bruneau-Papineau compensera son incapacité d’agir par la plume en s’investissant par l’écriture dans la sphère qui lui est interdite.

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La pensée nationaliste et libérale d’Étienne Parent

Science politique. Université du Québec à Montréal

L’Acte d’Union de 1840 adopté en représailles à l’insurrection des Patriotes (1837-1838) met fin à l’ordre politique établi par l’Acte constitutionnel de 1791 et partant à l’existence politique du Bas-Canada. Il énonce clairement la volonté politique d’assimilation des Canadiens français et amorce le processus de mise en minorité de cette population de langue et de culture françaises sous l’égide du Canada-Uni. Cet ordre nouveau politique modifie aussi la configuration des courants d’idées politiques en présence. Désormais, s’exprimera un nationalisme conservateur inquiet de la survie des Canadiens français, qui sera l’objet de la prédication du clergé catholique ; il s’agit d’un nationalisme sociologique et culturel dissocié de tout projet politique. Alors que la pensée radicale, libérale-républicaine des Patriotes se déploiera dans le cadre des activités culturelles et intellectuelles (conférences, séminaires, publications…) de l’Institut Canadien (1844-1869).

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L’Union de 1840 et notre provincialisation

Histoire. Université du Québec à Montréal

1840 : l’angle mort de notre histoire

Tout récemment encore le premier ministre libéral du Québec, Philippe Couillard, vantait la coopération entre Louis-Hyppolyte La Fontaine et Robert Baldwin dans le gouvernement d’Union de 1840. Et il faut s’attendre, d’ici 2017, date du 150e anniversaire du Canada, à ce que les autorités fédéralistes célèbrent la collaboration de George-Étienne Cartier avec le conservateur John A. Macdonald en vue de la Grande Coalition entre ce dernier et le chef du parti libéral de l’Ontario, George Brown, pour élargir l’Union de 1840 à quatre colonies. Brown, francophobe notoire, en viendra à accepter cette alliance paradoxale en 1854 dans l’intérêt supérieur du British North America.

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Une réponse impériale au projet républicain

Science politique. Collège militaire royal de Saint-Jean

Le postulat de départ de la présente réflexion est que tout effort d’interprétation de l’Acte d’Union de 1840 exige de s’attarder aux Patriotes. Cette constitution politique imposée au Bas-Canada par le régime impérial britannique s’entend comme une réponse à la rébellion avortée de 1837-1838. Car sans ces événements politiques, on peut penser que l’Acte constitutionnel de 1791 aurait été préservé au Bas-Canada. La nouvelle constitution forçant l’union du Haut et du Bas-Canada et les événements des Patriotes forment en quelque sorte un ensemble politique doté d’une cohérence interne. Aussi, ce constat implique-t-il que toute lecture de l’Acte d’Union, c’est-à-dire tout effort de compréhension de sa véritable signification politique, est conditionnée par notre lecture même de l’action des Patriotes.

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Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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